C’est par la publication dans Le Monde d'un article sur le général Roland Dubois, un vrai patriote français, l'un des signataires de la lettre des généraux à la retraite au président Macron que j'ai été motivé pour écrire ce petit mot. La signature a entraîné des sanctions personnelles. L'implication de Roland Dubois dans les publications de Méthode devient la source de la recherche du « relais d’influence prorusse ».
Ici, s'il vaut la peine de chercher un « relais d’influence prorusse », c'est dans le sens de la solidarité dans la question de la conservation et de la protection de l'identité culturelle et nationale.
Dans tout pays, le trait fondamental d'un véritable officier et patriote, élevé dès son plus jeune âge au service de la Patrie, c’est la volonté de prendre des risques et de sacrifier ses intérêts personnels et sa vie lorsqu'il est nécessaire de protéger son pays des menaces extérieures ou internes. Comme vous pouvez le voir maintenant, les risques provenant de la Russie, en tant qu'adversaire probable de la France vu son adhésion à l'OTAN, semblent ridicules par rapport aux menaces internes. La société moderne qui a accepté d’être influencée par l'idéologie néolibérale, orientée vers les formes excessives de consommation et l'individualisme extrême, entre en conflit avec l'une des institutions sociales formatrices du système – l'armée, gardienne du modèle de valeurs traditionnelles. Il s'avère que ces systèmes de valeurs sont fondamentalement antagonistes : le rejet du sacrifice en quoi que ce soit pour l'individu dans le cadre du modèle de valeurs néolibérales ne peut être compatible avec le besoin de sacrifice de la part des militaires, si les circonstances et les nobles causes de protection de son pays et ses citoyens l'exigent.
De manière générale, les sanctions contre les défenseurs du pays, qui, même en étant à la retraite, continuent de le défendre, sont un signal très alarmant pour les autres officiers pour une raison très simple : la protection des fondations souveraines est présentée au public comme un acte répréhensible. Et comment éduquer les futurs défenseurs de l'État dans une telle situation ?
Tableau de Pieter Brueghel l'Ancien « Le Triomphe de la Mort » :
Malgré toute la tristesse de l'image, sur la toile, on peut également voir plusieurs casse-cous essayant de résister aux guerriers de la Mort…
…tandis que d’autres détournent le regard et préfèrent ignorer la mort qui vient.
S.V.
NOTE
1. Le titre de cet article est parfaitement en accord avec le titre du roman mondialement reconnu « Guerre et Paix », écrit par Léon Tolstoï, le grand écrivain russe, mais l'intention ce n'est pas d'attirer une attention du lecteur sur les événements d'il y a plus de 200 ans dans l'histoire de la Russie et de la France. Tel qu'appliqué dans ce texte, le mot « мир » (« paix ») est considéré non comme un état de non-guerre, mais comme « мiръ » au sens de « société », qui est dans des conditions de confrontation dure (guerre) pour le droit de préserver son ordre national traditionnel.
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