Si le crime individuel ignore les classes sociales, les frontières ou les groupes ethniques et tient de la psychopathologie isolée, le crime organisé relève, lui, d'un mouvement collectif articulé par la politique privée ou la simple logistique tribale d'une communauté d'intérêt à la motivation financière, idéologique ou confessionnelle définie. La mafia la plus habile ou la plus insoupçonnable par le commun des mortels étant celle qui use de l'art calculateur de la dissimulation plutôt que de la violence manifeste pour assurer sa domination — ou du moins son monopole.
En ce sens, les médias de masse constituent des armes de guerre redoutables et l'on peut facilement imaginer l'ampleur des dégâts sociaux et humains lorsque celles-ci se retrouvent entre les mains, par les lois de l'économie de marché la plus immorale, de quelque mafia que ce soit.
Fondamentalement, l'homme sain n'est ni « de droite » ni « de gauche », ni pro- ni anti-, il est en fait un être ouvert à l'équilibre fragile et complexe, étranger à toute idéologie ou tout apriori pourvu que l'éducation familiale et l'instruction publique aient à peu près rempli leur mission pacifiste d'épanouissement et d'exigence sur l'enfant innocent et en attente naturelle d'affection qu'il était. C'est par ses rencontres, ses expériences, sa culture mais avant tout par son endurance, sa foi en l'humanité et sa fidélité à l'esprit critique que l'homme s'affirme le plus équitablement en société. Heureusement, l'homme change. Heureusement, la justice est universelle.
Pour les plus naïfs ou les plus atteints par l'emprise médiatique, et en particulier télévisuelle, l'affaire Epstein aura révélé dernièrement de façon massive la perversité constitutive d'un certain pouvoir décisionnaire régnant sur les marchés et la géopolitique souterraine par le vieux chantage personnel à l'image et à la réputation, en de sordides affaires de mœurs impliquant bien souvent de jeunes proies qu'on aura détruites, achetées ou fait disparaître. Si la politique profonde est affaire de cul ? Oui certainement !
En témoigne simplement le carnet d'adresses trop bien rempli de l'ami Jeffrey, dont on peut tirer une liste effarante de gens de pouvoir aux pratiques pédocriminelles avérées et jusque-là impunies.
Aux tréfonds de l'horreur et de la perversité humaines, la pédocriminalité organisée, parmi les trafics connus de drogue, d'armes ou de toutes sortes de biens matériels, constitue un marché des plus lucratifs, engrangeant effectivement plusieurs milliards de dollars. Par « pédocriminalité organisée » l'on entend ici l'exploitation sexuelle de mineurs (prostitution forcée et sous emprise, souvent psychotropique), le commerce de pornographie infantile (production de contenus numériques à destination des marchés du dark web notamment) et, dans une moindre mesure, de snuff movies (meurtres filmés), ainsi que — tabou ultime, et de façon plus marginale — les sacrifices rituels satanistes (actes de torture, mutilations, immolations et infanticides). À ce sujet, l'on invite nos anti-complotistes les plus fervents à interroger les nombreux rescapés, témoins, psychologues, juges et enquêteurs luttant péniblement et dangereusement à travers le monde pour la vérité...
Si l'on peut admettre que les mafieux s'entretuent en adultes consentants, il n'y a définitivement aucune défense à trouver aux hommes — qui plus est de responsabilité publique — qui couvrent et perpètrent toutes sortes de crimes et abus sur des enfants, les plus précieux et vulnérables des êtres. Certains, en France comme ailleurs, d'anciens ministres, hauts fonctionnaires, affairistes et autres artistes ou apologistes de la pédocriminalité, « courent » toujours ; à vrai dire ils ne courent pas vu leur âge avancé ou leur arrogance sectaire, mais ils paradent, parfois avec la complicité du micro tendu.
Que celui qui ose parler franchement de « fake news » se penche dès maintenant sur les relations intéressées du plus grand maître-chanteur de l'histoire politique contemporaine, Monsieur Jeffrey Epstein, pourvoyeur privilégié de chair fraîche aux vieux décideurs, lobbyistes et aristocrates dégénérés de ce monde. Sinon, il y a la parole des victimes et la loi. En théorie.
Ce douloureux constat, aussi révoltant soit-il, est en réalité facilement explicable : la prétendue « indépendance » des institutions, comme celle des médias, étant malheureusement bien souvent la victime de communautés d'intérêts corruptives et tentaculaires — même minoritaires — qui opèrent en des manœuvres d'infiltration et d'accaparation des « postes clés » de décision, de représentation et de coordination. Le milieu occulte et bien gardé de l'Aide sociale à l'enfance n'ayant évidemment jamais été épargné par les logisticiens autant que les éducateurs corrompus de la prédation pédocriminelle. Souvenons-nous entre autres de cette vaste affaire d'abus sexuels organisés au sein de foyers d'enfants du Pays de Galles, impliquant des notables et fonctionnaires locaux : 650 victimes entre 1974 et 1993 dans 40 centres sociaux différents, et au moins 12 suicides.
Combien de non-lieux insensés, de vices de procédure plus ou moins grossiers, de disparitions de preuves accablantes, de témoignages ignorés ou bafoués, d'expertises médicales et psychiatriques trafiquées dans le traitement, par l'appareil judiciaire français, d'affaires réticulaires de pédocriminalité impliquant manifestement des membres influents d'une certaine élite dévoyée — dont les Salò de Pasolini et Eyes Wide Shut de Kubrick (retrouvé mort, comme son confrère italien, quelques jours après la fin du montage de son film) ne sont que les versions soft et romancées...
Ça n'est pas là, hélas, uniquement le folklore littéraire du « complot », mais plus prosaïquement l'engrenage défensif du réseau criminel en place, aux rites et pratiques les plus inavouables. Quitte à sacrifier en cas de crise sur la scène médiatico-judiciaire un subalterne, simple rabatteur, ravisseur ou homme de main, en le présentant comme criminel isolé et seul coupable, étouffant ainsi la réalité complexe et structurelle du réseau de prédation aux yeux du grand public, empêchant par là même l'identification de potentiels commanditaires ; le cas le plus emblématique de ces dernières années est sans doute celui de Michel Fourniret, l'Ogre des Ardennes, pas si « solitaire » que ça...
Les exemples d'enquêtes « suspendues » ou irrésolues en la matière en France ne manquent pas : affaires Dutroux, d'Outreau, du réseau d'Angers, Estelle Mouzin, Maëlys, plus anciennement des CD-ROM de Zandvoort (qui contiennent plusieurs centaines de photos d'enfants disparus et abusés, parfois formellement identifiés par leur famille, mais dont aucun homme de loi en poste n'a daigné se soucier sérieusement !), des disparues de l'Yonne, des torturées d'Appoigny, de l'École en bateau, du pasteur Doucé, des Ballets roses ou bleus du Coral (dont il est inutile de renommer ici les illustres danseurs et chorégraphes, n'est-ce pas ?)...
La médiatisation souvent erronée ou incomplète de telles affaires permet par ailleurs d'occulter les nombreuses ramifications internationales de cette économie souterraine de la pédocriminalité au cœur de la misère humaine, de la vulnérabilité sociale ou du chaos migratoire du tiers-monde, dont les jeunes victimes, parfois pas même enregistrés à l'état civil, sont fatalement les proies les plus arrangeantes.
L'on pourra cependant compter sur nos French Doctors historiques et autres mécènes philanthropiques transnationaux pour « organiser » le couloir humanitaire...
Analysons aussi, plus largement, la permissivité politique concertée de la plupart des pays européens au regard de cette immigration massive et anarchique de la misère, vouée en partie à entretenir, sinon renforcer, les trafics d'êtres humains en tous genres. L'on peut en effet s'interroger sur la fonction économique de l'éternelle réclame d'un eldorado européen au cœur des croyances africaines, dans des pays qui s'accommoderaient assez aisément d'une certaine autarcie au vu des matières premières — si tant est qu'elles ne soient soumises au pillage admis de tiers — dont regorgent leurs terres. Ces flots migratoires de jeunes gens crédules et déracinés, dont la vulnérabilité et le désœuvrement assujettissent à la main empoisonnée qui nourrit, ne présageant rien de bon pour l'idée de souveraineté nationale.
La prostitution, la vente (un géniteur instable ou dans le besoin n'étant malheureusement pas de façon nécessaire et évidente un bon protecteur aimant), l'échange, la torture, le viol répété, le meurtre et la mise en scène pornographique d'enfants — y compris de nourrissons —, par des cercles de notables et monstres ordinaires cooptés ou prêts à payer, ne sont plus à démontrer grâce au travail indépendant d'investigation mené ici et là par quelques valeureux reporters, gendarmes, policiers, souvent aidés de familles dévastées ou de proches de victimes désemparés, qui se sont soigneusement obstinés à produire des dossiers on ne peut plus étayés que l'institution continuera de mépriser ouvertement tant que le luxe d'une omerta culturelle le lui permettra.
Quant à l'explication rationnelle de telles pratiques, donnons la parole aux médecins, scientifiques, penseurs, historiens et anthropologues les plus volontaires. Sûr que beaucoup d'entre eux déjà ont vu les chiens de garde des lobbies psychanalytiques, pharmaceutiques ou universitaires censurer infatigablement leur travail sacrificiel de recherche et de théorisation — au mieux par le mépris, au pire par la menace, la calomnie, le déclassement ou l'élimination mafieuse, selon leur connaissance du milieu et leur possible influence. Il est pourtant dans l'intérêt de tous de comprendre, seulement comprendre, comment de tels comportements sont possibles d'une part, comment ils ont pu se répéter et s'organiser dans le temps d'autre part.
Enfin quelle est donc cette République infanticidaire, qui abrite ironiquement le siège de l'Organisation internationale de police criminelle, et que même l'Organisation des Nations Unies n'est capable d'intimider en la matière ? Quel est ce monde ? Où l'on préfère céder à la peur d'un coronavirus politico-médiatique plutôt que de s'intéresser à la gestion d'une épidémie de l'ordinaire, hautement plus dévastatrice, celle du viol et de l'inceste, par laquelle l'abusé — s'il ne bénéficie à temps d'un accompagnement efficace —, devient à son tour abuseur ? Oui, le monde, devant l'ampleur de ce défi de salubrité publique qui l'attend et le presse, n'est-il pas en train de trembler ?
L'affaire Dutroux et son impressionnante Marche blanche en 1996 l'ont honorablement illustré en Belgique : comment réanimer, fédérer et radicaliser de façon redoutable le peuple de bonne volonté sinon en lui ouvrant les coulisses puantes du pouvoir profond, en l'atteignant dans sa sensibilité la plus intime, la plus animale, celle de la protection de l'enfance ?
Faut-il se résoudre à admettre que l'essence des relations internationales et l'architecture politique des cinquante dernières années d'une Europe sous l'emprise des réseaux de haute délinquance aristocratique, tiennent en réalité de parties souterraines d'extorsions et d'arrangements du pire autour d'affaires criminelles de « mœurs » déviantes ? N'ayons pas peur de penser, n'en déplaise à nos vaillants anti-complotistes. N'ayons pas peur d'enquêter.
Ceux qui disposent d'un minimum de culture historique et politique comme d'une certaine vision d'ensemble sur les évènements du monde et leurs secrets, savent que, de tout temps, les complots — de plus ou moins grande envergure — ont alimenté le jeu de domination des hommes de pouvoir pour faire le récit spectaculaire de l'humanité et tenir, par la confusion, la division et le mensonge public, des sociétés entières, victimes de leur naïveté ou d'une ignorance savamment entretenue — de façon systématique par le média comme par l'école, et de façon affective et indirecte par la famille et les amis quand ce ne sont pas les mythes littéraires et artistiques.
Certains, et cela est tout à fait compréhensible, préféreront par facilité ou par sidération s'épargner la conception vertigineuse et révolutionnaire du complot pour préserver leur confort social et intellectuel, d'étroitesse réflexive et de bien-pensance mensongère. Nous ne pouvons leur en vouloir, ceux-ci étant avant tout sous l'emprise puissante et culturelle d'un totalitarisme informatif parfois ancestral, tout à la fois parental, scolaire et médiatique. D'autres, au contraire, parviennent courageusement à s'en défaire, par l'exigence, le bon sens et la raison plutôt que par l'humeur et le spectacle.
L'avènement d'Internet et de l'« information alternative » aura ainsi grandement participé à la mise en lumière de ces mécanismes réticulaires et leur garantie criminelle par la complicité obédientielle, en haut lieu, de l'institution — étant entendu qu'il s'agit là d'une « minorité agissante » occupant des postes clés de pouvoir et de dissimulation, et non la grande majorité des fonctionnaires et professionnels œuvrant consciencieusement pour l'intérêt général et la justice.
Au terme trop littéraire ou cinématographique de « complot » nous préférerons ici la formule, plus neutre et juridiquement correcte, de « criminalité en bande organisée ». Alors que la chasse aux penseurs dissidents semble étrangement virer, depuis quelque temps, au totalitarisme orwellien, nous proposons ci-dessous, afin d'en saisir au mieux la motivation, une brève classification de ces malheureux anti-complotistes zélés qui, en complices — plus ou moins assumés — des réseaux de criminalité organisée à la manœuvre, entendent précipiter le monde dans un merdier ultime pourtant commun (ne sommes-nous pas tous dans un même bateau ?) :
- le faux rationaliste : « fou », « délirant », « parano », « toxico », tel est le champ lexical psychopathologique que vous oppose cet auxiliaire du pouvoir qui s'ignore, un homme apparemment blasé ou d'un conformisme méprisant, aux facultés d'échange limitées, qui voit en chaque évènement du monde une fatalité primaire — au mieux sociologique — que seuls la parole officielle et le média d'autorité peuvent légitimement interpréter ;
- le courtisan : proche du pouvoir en place ou s'en estimant redevable, cet homme craintif et invariablement soumis au dogme autorisé, sinon incapable de tout esprit critique, ne prend position, dans l'aveuglement du confort matériel et immédiat, qu'en faveur du maintien effectif — même immoral — de son statut privilégié, pour la bonne santé de ses intérêts personnels ou tribaux liés à ce même pouvoir ;
- le propagandiste : rémunéré par les services du pouvoir pour soutenir, articuler et justifier son idéologie criminelle, cet homme d'un cynisme ou d'une vénalité rare sévit aux tribunes des organes officiels d'information en pratiquant au mieux le mensonge par omission, tout en se faisant copieusement huer dans la rue ou insulter sur la Toile, dont il s'acharne à railler ou condamner l'indépendance de pensée et d'investigation ;
- le saboteur ou complotiste discréditant : certainement le plus retors d'entre tous, ce mercenaire double et inspiré s'efforce de produire, alimenter et diffuser des « théories du complot » plus ou moins grotesques et insensées en vue de décrédibiliser la recherche méthodique et la notion même de crime organisé par le confusionnisme menaçant, la généralisation expéditive et l'association malhonnête d'idées à ce sujet.
En somme, il n'est des complotistes que parce qu'il est des comploteurs à l'œuvre. Et si les anti-comploteurs institutionnels semblent faillir à leur mission d'intérêt général, qui précisément s'occupera du sort des comploteurs impunis si les anti-complotistes mandatés entendent neutraliser les complotistes avisés en criminalisant leur voix et leur engagement en faveur de la vérité par les lois scélérates d'exception et les narrations arrangeantes de l'inversion accusatoire ? Réponse : « y a des claques qui s'perdent. » En toute sérénité.
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