L'universitaire Ralph Raico en Amérique décrit, dans A libertarian rebuttal (sur Mises.org) les nuisances que représentèrent les présidents mythiques comme Lincoln, Wilson ou Roosevelt. Et Rothbard explique ailleurs que l'Amérique n'a livré que deux guerres justes : la guerre d'indépendance et la guerre de Sécession, mais côté sudiste bien entendu. Revoyez le meccano de la générale !
Mais restons en France – ou dans notre hexagone !
Le gaullisme fut en fait sauvé par la Russie et par la CGT. Et comme dit un inspiré Guy Debord, « rien, depuis vingt ans, n’a été recouvert de tant de mensonges commandés que l’histoire de mai 1968 ». Roger Frey parla de l’argent qui passait par la Suisse (l'Express N°2437) ; le fils du Général a dénoncé le rôle de forces opaques durant les événements les plus mal expliqués de notre posthistoire.
Le cruel dominion socialiste et chrétien-démocrate de la Quatrième république avait donné à l'empire américain toutes les garanties. Puis vint au pouvoir le Général dont les convictions anti-impériales ne plurent pas à tout le monde. S’ensuivit une longue bataille politique et médiatique contre le pouvoir gaulliste, bataille dont se plaint toujours le général.
On trouve deux éléments importants chez Carroll Quigley. Il dit dans son opus sur l'établissement anglo-US (il célébra la création de la table Ronde) que la France fut poignardée dans le dos (stab in the back) par l’Angleterre au cours des années trente, au moment notamment de l'accord naval anglo-nazi de 1935, parce que le groupe Milner ne voulait pas d’une grande guerre contre le nazisme ; il ajoute qu’on déclarerait la guerre au nazisme, mais qu’on ne la mènerait (wage) pas. Ce fut la « drôle de guerre » anglo-allemande, qui dura après le 10 mai 40 : l’anglophilie nazie fit le reste, en Méditerranée et ailleurs. On préférait tuer du russe. Guido Preparata explique tout cela très bien. Pour lui les nazis ont joué les idiots utiles pour anéantir la puissance allemande et la Russie ; et ils n'ont jamais bien compris l'hostilité de l'élite anglo-américaine, alors qu'ils croyaient œuvrer pour elle. Preparata donne une interprétation cryptée, extraordinaire, des Falaises de marbre de Jünger (enfin, allait-on dire).
Sur de Gaulle, Quigley, professeur d'histoire de Bill Clinton, ajoute haineusement ceci, dans Tragédie et espoir :
« La France, malgré de Gaulle, devra accepter une Europe politique… Les USA veulent que l’Europe soit unifiée et alliée ; De Gaulle veut l’Europe désunie et indépendante… Il semble évident que l’Europe, malgré un considérable retard causé par De Gaulle, émergera unifiée et indépendante ».
N.B.
Bibliographie
Quigley (Carroll) – Tragedy and hope ; The anglo-american establishment
Preparata (Guido) – Conjuring Hitler
Peyrefitte – C'était de Gaulle
Rothbard (Murray) – A libertarian manifesto
Raico (Ralph) – A libertarian rebuttal
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