Salut cher lecteur, chère lectrice. Je suis très heureuse de vous retrouver dans ce nouvel article. Aujourd’hui, je vous accompagne pour une première rencontre avec des citoyens russes.
Mais avant cela, j’ai un message à vous partager et il me tient sacrément à cœur. Il y a quelques jours, j’ai lu un article dans un magazine de voyage. Il m’a fait littéralement bondir de mon fauteuil !! Ce magazine a demandé à 200000 de ses lecteurs… 200000 ! [Ça fait quand même du monde, vous êtes d’accord ?] de noter 266 villes du monde en fonction notamment de la qualité de leur accueil. Tout cela, dans le but d’élire les pires villes du monde où voyager. Et « roulement de tambour »… Moscou a été élue la pire ville de monde. Je cite : « pour le trafic routier, la nourriture et la froideur des russes. » Comme vous devez vous en douter, je ne suis pas du tout d’accord avec ce classement.
Je pense que 200000 personnes se trompent sur la ville de Moscou. Et là, je vous entends vous dire : « Ok, Tiffany, mais là vous êtes toute seule, vous avez des arguments ? »
Oui ! Tout d’abord, je vous le rappelle que je vis depuis deux ans en Russie et principalement à Moscou. Deux ans, ça compte quand même, non ? Je peux vous dire une chose, les Russes sont chaleureux, surtout quand on est un étranger et qu’on leur rend visite en Russie. Les Russes sont enthousiasmés ! Ils s’étonnent : « Mais que faites-vous ici ? Et souvent, ils vous posent cette question embarrassante mais pleine d’espoir : « Et en France, qu’est-ce que les gens pensent de nous et de la Russie ? »
Vous ne pouvez pas savoir à quel point mon cœur saigne quand j’entends cette question.
Je ne sais jamais quoi répondre. Je pense que beaucoup de français ne sont pas le reflet de ce que l’on entend dans la majorité des médias. Et pourtant, je crois que les russes nous aiment bien plus que nous ne les aimons. C’est terrible pour moi de vous écrire cela… et malheureusement, c’est ce que je crois sincèrement. Vous pouvez donc comprendre ma gêne et ma tristesse dans ces moment-là.
Alors, croyez-moi quand je vous dis que les Russes sont chaleureux, surtout envers ceux qu’ils considèrent comme leurs amis de toujours, les Français. D’ailleurs, je vous mets au défi de rester insensible quand vous en ferez l’expérience vous-même.
Et en même temps, quand vous serez en Russie, vous remarquerez très vite un comportement typique. En fait, les Russes vont droit au but quand ils parlent. Ils font preuve souvent d’une redoutable efficacité.
Je suis sûre que vous vous dites : « Tiffany, c’est un peu tordu ce que vous me dites là : de l’efficacité, c’est à dire ? »
Je vais vous donner un exemple très simple. Vous êtes à Moscou et vous attendez pour acheter un ticket de métro. Le Russe devant vous s’approche du guichet et demande à la vendeuse, qui ne sourit pas et ne dit pas bonjour : « Un ticket de métro. »
Et c’est tout ! Vous n’entendez pas : « Bonjour, est-ce qu’il est possible d’avoir un ticket de métro, s’il vous plait ? »
Quelques secondes après, le monsieur part avec son ticket sans dire merci, ni au revoir. La vendeuse fait de même.
J’imagine bien ce que vous vous dites : « Euh… Tiffany ! C’est efficace oui mais… ce n’est pas très poli… » Comme je vous comprends. J’étais derrière cet homme et vous savez quoi ? J’étais bien la seule à être « choquée » par cette scène. Ni le Russe, ni la vendeuse n’étaient offusqués de ce qui venait de se passer. C’est même totalement normal !
Peut-être voulez-vous savoir ce qui s’est passé ensuite quand ce fut mon tour ? Je me suis approchée et bien sûr je n’ai pas pu m’empêcher de sourire et de dire : « Bonjour, un ticket de métro s’il vous plait. » La vendeuse m’a donnée mon ticket avec un demi-sourire. Je l’ai donc remercié. Et… la vendeuse m’a répondue « Je vous en prie » avec un grand sourire. Alors ?! C’est exactement là où je veux en venir. C’est ce message que je veux vous partager aujourd’hui.
La Famille Medvedev. Alors que l’on pourrait croire à de l’austérité, le couple fête noël avec les chrétiens orthodoxes…
Le comportement russe est très simple. Je suis un russe : Je ne souris pas si je n’ai pas une bonne raison de sourire. Il n’y a pas de sourire mécanique. Il faut donc les aider.
Et là vous vous dites : « Ok, ok, Tiffany. Et comment fait-on pour faire sourire un russe ? » Je suis très heureuse de vous annoncer que c’est très facile !! Il faut un peu d’entrainement bien sûr, car le plus dur est de passer au-dessus du visage impassible et du regard bleu acier des russes. Au départ, vous allez vous dire : « Euh mais pourquoi il me regarde comme ça avec le visage fermé ? Ma tête ne lui plait pas, c’est ça ? » Pas du tout ! Je vous le rappelle : « Je suis russe, je ne souris pas si je n’ai pas une bonne raison de sourire. »
Une fois que vous avez bien cela en tête, Il faut que vous souriiez.
Pour moi, le sourire est très important. Peut-être serez-vous d’accord avec moi pour dire que le sourire est l’arme absolue pour détruire la barrière de la langue. Vraiment ! Il permet de créer un contact et d’apaiser les tensions qui surviennent quand on ne comprend pas la personne devant soi. Souriez, vous verrez, ça change la vie. Surtout en Russie !
Aujourd’hui, je suis capable de faire sourire les douaniers à l’aéroport de Sheremetevo. Et je peux vous dire que je n’en suis pas peu fière, quand je pense à mes débuts catastrophiques. J’étais complètement terrifiée.
Si vous ne deviez ne retenir qu’une seule chose de cet article : c’est que la froideur des russes est un mythe. Souriez-leur, soyez poli et vous verrez qu’ils ne sont pas des glaçons mais au contraire très chaleureux !
Votre rencontre avec les Russes se termine aujourd’hui ici. Mais nous les retrouverons bientôt...
En attendant notre prochaine rencontre, je vous encourage à rester curieux du monde qui vous entoure.
Tiffany.
Retrouvez les conseils de Tiffany sur son blog
Voyager-Heureux ou à travers ces conseils vidéos sur Youtube.
Partager cette page