Quelques mois après le commandant Motorola, le 16 octobre 2016, et quelques jours à peine après l’assassinat du commandant de la milice populaire de Lougansk dans l’explosion de sa voiture, l’Ukraine poursuit sa logique terroriste.
Le 8 février, le commandant du bataillon Somali des forces armées de la République Populaire de Donetsk (RPD), Mikhail Tolstykh (surnommé Guivi), a été assassiné suite un attentat terroriste qui a eu lieu à son bureau à Donetsk. Un homme a tiré au lance-roquettes Shmel sur le bâtiment, avant de prendre la fuite. L'homme est toujours recherché par les forces de sécurité de la république.
Le commandant Guivi avait participé à la guerre dès les premiers jours, et avait participé à la bataille d'Ilovaïsk, sa ville de naissance. Il avait aussi participé à la bataille de Slavyansk, et à celle de l'aéroport de Donetsk. Il était devenu mondialement célèbre après la publication en octobre 2014 d'une vidéo le montrant continuer à fumer paisiblement dehors alors que des roquettes de Grad tombaient non loin de sa position, et que des éclats tombaient même à ses pieds, sans susciter plus de réaction de sa part.
Mikhail Tolstykh, né en 1980, était originaire d’Ilovaïsk, petite ville proche de Donetsk. Il avait servi dans l’armée ukrainienne de 1998 à 2000. En 2014, Guivi rejoint l‘armée naissante de la République populaire de Donetsk et s’y illustre notamment dans la bataille de son village natal d’Ilovaïsk, en août 2014, durant laquelle l’armée est mise en déroute.
Le 10 février malgré les températures proches des -10°C plus de 50 000 personnes sont venues rendre un dernier hommage au colonel Mikhail Tolstykh et participer à une procession dans les rues de la ville.
Tout au long de la procession, des panneaux géants avec son portrait ornent le centre-ville de Donetsk jusqu’à rejoindre le cimetière où le colonel Tolstykh a été enterré à côté de son ami et frère d'armes, Arsen Pavlov, alias Motorola.
Le chef de la république est venu se recueillir au début de la cérémonie d'hommage :
« Aujourd'hui nous rendons les derniers honneurs à notre frère, le héros de la République Populaire de Donetsk, le colonel Mikhail Tolstykh. Le monde entier se souviendra de lui comme le légendaire commandant Guivi. On se souviendra de lui comme un guerre invaincu, le véritable fils de sa nation, le défenseur du Donbass »
Aujourd’hui, Guivi n’est plus mais dans la mémoire de chacun, il demeurera l’un de ces héros qui ont lutté jusqu’à la mort contre l’obscurantisme ukrainien.
ET DEUX JOURS PLUS TARD GAËL TABURET, DERNIER PILOTE DU NORMANDIE-NIEMEN, EST MORT
Il était le dernier aviateur survivant du régiment Normandie-Niemen, composé de 99 pilotes mis à disposition de Staline par le Général de Gaulle pour combattre sur le front de l’Est, durant la Seconde Guerre mondiale.
Près de la moitié des aviateurs sont morts au combat : « Quarante-deux ne sont jamais revenus ».
Né le 12 novembre 1919 à Messac en Ille et Vilaine, Gaël Taburet s’engage à 18 ans dans l’armée de l’air et est reçu à l’école d’Ambérieu où il est breveté pilote le 13 avril 1939.
Après des affectations au GT I/15 et GT III/15, il rejoint la Groupe de Chasse Normandie sur le front russe le 3 avril 1944. Valeureux pilote de la troisième escadrille, il abat son premier avion le 26 juin et termine la guerre avec six victoires dont une probable. Fidèle, il reste au sein du Normandie-Niemen qu’il suit en Indochine où il occupe le poste de chef des opérations.
Gaël Taburet participe aux combats jusqu’à la fin de la guerre, remportant au total cinq victoires homologuées, plus une probable. Il reste fidèle au « Normandie-Niémen » jusqu’en 1951, participant notamment aux opérations menées en Indochine.
Il mène ensuite une belle carrière dans l’Armée de l’Air jusqu’en 1963, accédant à la retraite avec le grade de colonel après son commandement de la Base aérienne d’Orange.
Mis à la retraite en mars 1963 Gaël Taburet quitte l’armée de l’air avec le grade de colonel.
Avec l’ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexandre Orlov et une délégation de pilotes et mécaniciens du « Normandie-Niemen » désormais stationné à Mont-de-Marsan
Commandeur de la Légion d’honneur, le colonel Taburet était également titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la Croix de guerre TOE, de la croix de la Valeur militaire, de l’ordre du Drapeau rouge, de l’ordre de la Guerre pour le salut de la Patrie, de l’ordre de l’Étoile rouge, de la médaille de la Victoire et la médaille pour la prise de Königsberg.
Que soit le colonel Tolstykh ou le colonel Taburet, chacun a mis sa vie au service de la liberté des peuples contre l’extrémisme.
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