Mélancolie, Défunte Rose, Sous la Lune, va fleurir de Roses
Celui à qui j’ai tant pensé jadis
Versant tant de larmes,
Sur le versant,
Sans armes, j’étais...
Sur la route,
Sans aucun doute,
Je me suis oubliée...
Sur le bas-côté,
Personne à mes côtés,
Je me suis arrêtée...
En bordure du chemin,
Blessures aux mains,
Me suis-je trop longtemps attardée ?
Suspendue au Cou du Temps,
Mon Cœur t’a pensé trop longtemps.
Mes plaies n’étant pansées, tant
J’ai oublié de t’oublier !
J’ai tellement pleuré
Ton absence,
T’attendant en vain.
Vaine patience
Courant en mes veines avec aisance !
II
Même les Pierres m’aiment !
Telle une pluie,
S’est déversé sur Elles
Mon haleine sans violence.
M’ont écoutée, Elles !
Religieusement en silence,
Me racontant leur désespoir
De leurs propres histoires.
Voilà pourquoi,
Dit-on :
« Que les Pierres parlent ! »
Elles ont trop porté
De Gens Noirs.
Trop écouté au parloir
Des « Jean » brisés de désespoir,
En l’Amour, ne voulant y croire.
Les « Marie» sans mari,
Quittant le Blanc pour le Noir,
En l’Amour, ne pouvant y croire.
En mon Cœur,
S’est dressée la tente
Abritant ma douleur.
Glissera mon attente
Sur le bord de mon Cœur ?
Retrouvera son envie
Sur la pente de sa vie
En la vallée du Bonheur ?
III
Te souviens-tu ? Toi !
Me disant :
« Tu fais partie du paysage. »
Désincarnée,
A tes yeux,
Déjà j’étais !
Ou
Réalisée,
En ton Cœur
Peut-être j’étais.
Je ne sais
Et ne saurai jamais !
Condamnée
A t’écouter, j’étais !
M’entendre,
Tu ne pouvais !
Sage dans le paysage,
Seulement pour toi, j’étais...
A présent,
Le Linceul
De mon Deuil,
Je dois quitter
Et déposer...
IV
Ce jour,
Je dois continuer...
De mes deux mains,
Franchir la frontière,
Me délivrer « d’Hier» !
Prendre la route,
Non rongée par le doute,
Longer les allées aux dalles de demain...
Quitter le Sentier
D’Hier,
Me permettre
D’aller vers Demain,
Pour être Aujourd’hui !
Me faudra-t-il du Courage
Pour prendre un autre Virage ?
Aller au-delà du Rivage,
Ne pas être victime du Mirage.
Oublier jusqu’à ton Visage !
Traverser le Pont de l’Avenir,
Faire la traversée vers mon Avenir,
Franchir la volonté, suivre mon Devenir.
De mon exil, penser à revenir,
Retrouver les Pas de mon Destin
Qui m’appartient...
Sans toi,
Ne plus pleurer,
Ma Destinée, la suivre...
Obstinée, ma vie, la poursuivre...
Et profondément l’Aimer !
L’Arbre ne se soucie pas de plaire,
D’être un nid pour la Nuit,
Une coupe pour le Jour,
Une vasque pour l’Eau claire.
Il est ce qu’il est !
Il ne donne pas moins aux Rêves
Qui songent qu’à la Réalité
Qui, en lui plonge !
J.S.C.
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