Pour ce mois d’avril, j’ai décidé de vous présenter une profession de santé, la « physiothérapie », appelée « kinésithérapie » en France, avec la participation exclusive de M. Frédéric ROUVIERE, directeur de l’IFMK de Montpellier (institut de formation en masso-kinésithérapie), ainsi que M. Stéphane MICHEL en sa qualité de Président national du SNMKR (Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs), et de M. Xavier TEISSEIRE, masseur-kinésithérapeute. L’objectif de ce focus est de vous présenter la formation, son évolution et son devenir au travers de trois interviews, trois parcours professionnels.
Mr Frédéric Rouvière est directeur de l’IFMK de Montpellier, mais avant tout un kinésithérapeute qui est « le plus beau métier de la rééducation ».
Diplômé depuis 1992, il commencera par enseigner son art, puis prendre en charge des responsabilités au sein de l’IFMK de Montpellier pour le diriger à partir de 2015.
Avant d’occuper cette fonction lourde de responsabilité, il deviendra également cadre de santé (fonction de cadre dans un centre de rééducation en France), et obtiendra un diplôme en anatomie ainsi qu’un « master en Sciences de l’éducation ». Ce dernier lui permettra de mettre en place des « stratégies pédagogiques innovantes et uniques en France, dans l’intérêt premier de la formation de futurs professionnels de santé ».
Avant d’aller plus loin, Frédéric Rouvière souhaite nous donner une définition de la profession de masseur-kinésithérapeute : « Professionnel de Santé, le Masseur-Kinésithérapeute est spécialisé dans les domaines de la rééducation, réadaptation et accompagne les patients dans leur réhabilitation. Son champ d’activité est large. Tout d’abord thérapeutique, il est l’expert de l’évaluation et de la prise en charge du mouvement pathologique. Il participant également à la formation et à l’éducation thérapeutique du patient. Attentif à l’évolution du « monde médical », il contribue à l’amélioration de ses pratiques et au développement de la profession. Il informe, communique et forme, les patients, leur famille, ainsi que les étudiants. Il participe à la prévention et fait partie de l’équipe pluridisciplinaire qui entoure le patient.
L’acte de soin du Masseur-Kinésithérapeute est centré sur le contact avec le patient, physique, mais aussi relationnel. La profession de Masseur-Kinésithérapeute repose sur la connaissance, le savoir, la recherche, la communication, l’accompagnement et la thérapeutique. Elle est une profession de Santé au service des patients.
La formation au métier de masseur-kinésithérapeute n’est pas « encore » universitaire en France comme c’est le cas dans bon nombre de pays Européens. Cette mission de formation est celle des IFMK, qui sont soit des « structures privées » ou « publiques » mais ces dernières sont rares, avec un coût de formation significatif et non uniformisé sur le territoire national. Celle-ci dure 4 années, après une année de concours très sélectif. La PACES ou Première Année Commune aux Études en Santé. Concours français permettant d’accéder selon le classement de l’étudiant en « rang utile » aux différentes formations en santé (médecine, odontologie, maïeutique, pharmacie, kinésithérapie), qui est fonction d’un « numérus clausus ».
Sébastien TEISSIER : Mr le directeur, quelle est votre vision de la formation et son évolution ?
Frédéric ROUVIERE : La réforme de la formation du Masseur-kinésithérapeute en 2015, a permis de revoir la politique de formation de nos instituts en adoptant une posture réflexive, plaçant l’évolution au centre du dispositif éducatif. La réforme permet la liberté d’imaginer un nouveau paradigme éducatif, favoriser le questionnement, la réflexion, l’innovation, la recherche.
En formant les futurs kinésithérapeutes de demain, chaque institut a pour mission de leur permettre d’acquérir les outils, pour leur vie professionnelle. Les enjeux de la formation sont multiples.
La recherche et l’analyse de pratique pour une réflexion, simulation, pratique, gestion stage, évaluation, démarche qualité… Pour ce « chantier » de la formation, nous construisons la profession de demain.
La participation des étudiants, est essentielle, nous construisons ensemble la formation de demain.
La réforme de notre formation touche nos « enseignants-formateurs ». Chaque institut s’est lancé dans la formation des tuteurs de stage et de ces derniers. Le rôle du tuteur de stage comme celui de l’enseignant formateur change. Nous accompagnons les étudiants dans leurs parcours de formation.
Ce changement de posture est primordial pour mettre en application les objectifs pédagogiques de la réforme.
Enfin, la réforme est représentée pour nous, à Montpellier, comme permettant l’innovation notamment en termes d’outils pédagogiques utilisés, de réflexion à mener et des actions à développer.
La formation des masseur-kinésithérapeute est en pleine révolution, ensemble, enseignants, formateurs, professionnels de santé, étudiants…, nous construisons la profession de demain.
S.T. : L’universitarisation : Terme employé pour définir le processus « d’intégration des IFMK aux universités ». Car ces dernières ne sont pas des formations universitaires comme c’est le cas dans bon nombre de pays Européen mais aussi nord-américains. Quel est votre point de vue sur cette potentielle évolution de la formation française en masso-kinésithérapie ?
F.R. : Avec la réforme de la formation en 2015, les kinésithérapeutes se sont inscrits dans une démarche d’universitarisation de leurs études. Cette reconnaissance et cette intégration dans un cursus universitaire de type LMD (Licence – Master – Doctorat) doit permettre à la fois à la formation et à la profession une évolution majeure.
Concernant la formation, la reconnaissance du statut étudiant est primordiale pour que nos étudiants bénéficient au même titre que tous les étudiants universitaires des droits, et avantages de ce nouveau statut.
Pour les formateurs, les organismes de formation en partenariat avec l’Université va nous permettre une progression dans les savoirs fondamentaux ainsi qu’une amélioration de la validation de nos pratiques.
Enfin cette universitarisation va faciliter la reconnaissance des grades universitaires que nos étudiants pourront obtenir et l’interdisciplinarité en formation que nous souhaitons développer.
Au niveau professionnel, la reconnaissance de notre formation à l’université, nous permet d’envisager des perspectives d’avenir.
Possibilité d’entreprendre un cursus universitaire de recherche afin d’obtenir le grade de docteur.
Toutes ces perspectives et bien d’autres au niveau professionnel, nous serons permises par la démarche d’universitarisation initiée par la réforme de nos études.
L’universitarisation est un enjeu et une chance pour notre profession. Les représentants des organismes professionnels ont œuvré pour que nous puissions obtenir cette démarche. A nous de pouvoir mener à bien l’ensemble des activités qui nous permettront de développer nos compétences, notre reconnaissance.
S.T. : Au regard de ce que vous venez de dire, quelle est votre vision sur le devenir du métier de masseur-kinésithérapeute ?
F.R. : J’ai été à l’initiative du lancement d’une grande enquête auprès des acteurs de notre profession dès janvier 2018, afin d’avoir un retour d’information, de perception et de conceptualisation de ce métier par les acteurs et futurs acteurs de ce métier que sont les étudiants.
Le masseur-kinésithérapeute est et sera un expert.
Au niveau thérapeutique en réalisant et en améliorant des actes de soins. Il devra s’informer, se former et communiquer pour participer à l’évolution de notre profession.
Au niveau professionnel, le masseur-kinésithérapeute devra être en capacité de s’adapter aux évolutions de son environnement. La formation, l’installation, le conventionnement des actes et la place du kinésithérapeute, sont autant de challenges à relever.
Le masseur-kinésithérapeute devra communiquer sur son activité, la promouvoir et l’évaluer.
Le conseil qu’il donne est un conseil d’expert.
Il devra sortir de sa seule action thérapeutique pour développer d’autres champs d’activités :
En effet les enjeux de la profession sont multiples et complexes, mais tellement stimulants :
Président du SNMKR (Syndicat National des Masseurs Kinésithérapeutes Rééducateurs). Il exerce le métier de masseur-kinésithérapeute depuis près de 25 ans. Il a également fait le choix de s’investir à la représentation professionnelle, tant au niveau syndical qu’ordinal (conseil national de l’ordre des masseur-kinésithérapeutes). Tout au long de sa carrière professionnelle, il a suivi des formations afin de parfaire sa pratique, dans l’intérêt premier des patients et de leur santé. Mais il a également défendu et continue à le faire la profession de masseur-kinésithérapeute.
Nous n’allons pas revenir sur la définition de la profession, mais monsieur MICHEL souhaite ouvrir cette dernière en précisant certains champs d’actions inhérents à cette profession :
S.T. : Du fait de votre engagement dans la défense des intérêts des masseurs-kinésithérapeutes, quels sont les points clés, les enjeux à venir ?
Stéphane MICHEL : La démographie des professionnels de santé se fragilise d’année en année. Il faut donc trouver des moyens efficaces pour prendre en charge la population.
Les organisations de kinésithérapeutes défendent depuis plusieurs années, l’accès direct, à savoir la possibilité de consulter un kinésithérapeute sans passer par le médecin. L’accès direct a démontré sa grande efficacité à travers le monde, et pourrait rendre un grand service aux patients sur certaines prises en charge, comme l’entorse de cheville ou la bronchiolite du nourrisson.
Le kinésithérapeute a également un grand rôle à jouer dans la prévention, l’un des thèmes prioritaires de la nouvelle ministre de la santé. Auprès des enfants à l’école ou dans les entreprises pour lutter contre le mal de dos, auprès des personnes âgées pour éviter les chutes à domicile, le kinésithérapeute est un acteur indispensable pour prévenir l’apparition de certaines pathologies.
Le manque de professionnels de santé se fait aujourd’hui sentir, encore plus à l’hôpital, où le kinésithérapeute n’est absolument valorisé.
Après 5 ans d’étude, il commencera au SMIC pour dépasser difficilement 2 000 € par mois en fin de carrière. Le manque d’attractivité de l’exercice salarié appauvrit les établissements et fragilise la bonne prise en charge des patients hospitalisés.
Le gouvernement doit très rapidement s’emparer de ce sujet si elle veut éviter la mort de la rééducation dans les établissements.
S. T. : Un sujet que vous souhaitez nous évoquer, car revêtant une importance sur l’avenir de la pratique de la profession ; l’accès « direct ».
S.M. : L’accès direct constitue la possibilité pour le patient de recourir à un kinésithérapeute sans prescription médicale préalable. Il s’agit d’une alternative utilisée par plus de 40 Etats dans le monde, dont nos voisins scandinaves et hollandais par exemple.
L’intérêt est triple : libérer du temps médical qui sera utilisé pour des prises en charge plus complexe, optimiser le parcours de soins du patient, et donc diminuer les dépenses de santé.
La réforme des études de 2015 a posé les bases fondatrices de cette nouvelle organisation des soins. Désormais, les enseignants en kinésithérapie peuvent désormais apprendre aux étudiants les diagnostics différentiels, d’exclusion et d’orientation.
L’accès direct présente plusieurs avantages :
S. T. : Avec l’Europe et la libre circulation des personnes, ainsi que l’harmonisation des diplômes, il y a de plus en plus de professionnels issus de formations extranationales, comme l’Espagne ou les pays de l’est de l’Europe. Cela poserait un problème selon vous, pouvez-vous nous expliquer cette thématique ?
S. M. : L’accueil des diplômés communautaires est aujourd’hui un enjeu majeur pour la régulation de l’offre de soins. Le Journal officiel du 20 janvier 2017 a publié l’ordonnance relative à « la reconnaissance des qualifications professionnelles dans le domaine de la santé » qui transpose la directive européenne 2013/55/UE visant à faciliter la mobilité des professionnels dans l’UE. Cela signifie qu’un professionnel de santé formé à l’étranger, pourra faire valoir en France, ses compétences sans être kinésithérapeute.
Je m’inquiète grandement de cette mise en place :
L’accès partiel peut être refusé par cette autorité « si ce refus est justifié par des raisons impérieuses d’intérêt général ». L’Allemagne a usé de cet argument pour ne pas transposer la directive.
La profession de masseur-kinésithérapeute en France souffre déjà d’une situation complexe avec une arrivée massive de diplômés communautaires qui viennent doubler chaque année le nombre de nouveaux installés, phénomène témoignant déjà d’une mauvaise gestion de l’offre de soins sur notre territoire.
Je suis opposé à cette ultra libéralisation de la santé au seul motif de la libre circulation des hommes au sein de l’UE.
Parcourt somme toute classique, diplômé en masso-kinésithérapie, il devient ensuite praticien libéral durant une dizaine d’années, pour intégrer depuis 2015 l’équipe enseignante de l’IFMK de Montpellier, où il dispense un « raisonnement clinique » au-delà de savoirs « encyclopédiques inertes ».
Comme Mr TEISSEIRE le dit avec force et conviction, « j’ai toujours pensé qu’être qualifié ne signifie pas forcément être compétent », ce postulat intellectuel s’inscrit dans une démarche d’évolution de l’enseignement et d’amélioration des compétences des futurs praticiens qu’il forme à l’IFMK de Montpellier.
S. T. : Vous exercez depuis plus de dix années, quel est votre regard sur la profession et son devenir ?
Xavier TEISSEIRE : La formation a bien changé depuis le début des années 2000. La réforme de 2015 et l’universitarisation sont les conséquences de ce qui était observé sur le terrain depuis déjà quelques années : nous avons besoin de professionnels compétents mais aussi réflexifs. Autrement dit : savoir et savoir-faire mais aussi réfléchir et résoudre des problèmes.
Si l’universitarisation engendre une année supplémentaire dans nos études, ce n’est pas seulement pour la reconnaissance d’un grade Master. L’émancipation des MK et le développement d’une discipline professionnelle à part entière passent par une plus grande efficacité du praticien, et une efficacité prouvée par la recherche. Cette réforme, c’est donc une véritable (r)évolution de notre formation. L’ancrage dans la recherche va nous permettre de confronter, éprouver nos techniques, notre raisonnement clinique. Je pense que nous ne sommes qu’au début de cette transformation et qu’il est essentiel de saisir maintenant les vrais enjeux de l’universitarisation : la reconnaissance d’un grade et la création d’une filière universitaire ne seront que l’aboutissement du processus ; de mon point de vue la réforme engendre d’abord une restructuration et une exigence de pédagogie pour élever le niveau de compétence des kinésithérapeutes de demain.
S. T. : Le métier de masseur-kinésithérapeute est un métier « terrain » au service de la santé du patient. Cette approche induit un raisonnement, une posture intellectuelle spécifique.
X. T. : Le raisonnement clinique est un domaine où le masseur-kinésithérapeute a beaucoup évolué ces dernières années. La démarche clinique « hypothético-déductive » doit être enseignée dès la première année d’étude : cette démarche va accompagner l’étudiant pendant toute sa formation initiale et encore bien longtemps après. Cette capacité diagnostique permet de développer d’innombrables compétences auprès de l’étudiant.
S. T. : A la lumière du « raisonnement clinique », vous parlez de ‘réflexivité’, pouvez-vous nous en dire plus ? Nous expliquer ce que cela représente ?
X. T. : La démarche réflexive est essentielle à la démarche de soin. Elle permet une prise de recul du praticien sur sa pratique et une explicitation du fondement de ses actes. Le masseur-kinésithérapeute adopte ainsi une posture d’extériorité en mettant à distance sa situation de travail, se donnant la possibilité de la questionner, de l’analyser, de l’alimenter en clarifiant ses propres savoirs implicites et en prenant appui sur des savoirs formalisés par ailleurs. Cette démarche réflexive est en fait la base du raisonnement clinique : réfléchir sur ce que l’on fait ou l’on a fait pour améliorer ses pratiques. Cette thématique est importante pour moi car à l’IFMK de Montpellier nous travaillons depuis plusieurs années sur la mise en place de dispositifs pédagogiques favorisant cette démarche chez nos étudiants. Le GEAPR (Groupe d’Entrainement à l’Analyse des Pratiques en Rééducation) en est un exemple qui a beaucoup de succès.
Depuis 1946, date à laquelle la profession de masseur-kinésithérapeute a été créé. Celle-ci s’est développée, au sein des hôpitaux dans un premier temps, puis dans les centres de rééducation et dans les cabinets libéraux.
Notre profession a investi tous les domaines d’activité où l’on peut trouver des patients atteints de pathologies fonctionnelles.
Les différentes évolutions des activités du masseur-kinésithérapeutes, l’ont amené, au-delà de la relation thérapeutique, à développer ses compétences en matière de pratique, de communication, de prévention, de formation.
Technologiquement, il a su évoluer avec son temps en intégrant l’utilisation de matériels plus ou moins sophistiqués, plus ou moins techniques. Nous assistons aujourd’hui à l’évolution de notre pratique professionnelle qui s’oriente vers la maitrise de l’outil numérique avec l’utilisation de l’environnement virtuel, l’utilisation d’appareils de rééducation motorisée ou plus simplement la confection, l’utilisation de petits matériels de rééducation.
Le kinésithérapeute adapte son programme de rééducation en fonction du bilan de ses patients et en fonction de l’évolution de ces derniers.
Toute l’importance de son activité, de la précision de ses actes, est dictée par l’expertise que le masseur-kinésithérapeute développe dans l’évaluation.
En corolaire à cette évolution de la pratique rééducative, la formation des kinésithérapeutes a également évolué.
Dans un premier temps accès sur la technique, elle s’est progressivement développée en donnant aux étudiants mais également aux kinésithérapeutes diplômés, des possibilités d’accroitre leurs compétences, dans des activités spécifiques, qui font d’eux, de véritables spécialistes.
Nous voyons depuis de nombreuses années, se développer les spécificités d’activités professionnelles en matière de pédiatrie, de gériatrie, de traumatologie, de kinésithérapie sportive, respiratoire, vasculaire, lymphatique, maxillo-faciale, et tant d’autres. Preuve que notre profession peut et doit se développer, tant l’activité de kinésithérapeute devient experte.
Cette expertise passe par la reconnaissance. Une reconnaissance scientifique, que certains démontrent en menant des études cliniques, de plus en plus plébiscité et publiées par les revues spécialisées.
La validation scientifique de nos pratiques, de nos évaluations, permettra de construire dans le futur une reconnaissance scientifique de notre profession. Ce challenge doit être relevé afin que nous puissions intégrer pleinement l’université, en participant à une filière spécifique des métiers de la rééducation et de la réadaptation afin de permettre à certains diplômés, aux étudiants, de réaliser un parcours universitaire complet.
Une fois de plus, notre profession s’oriente vers l’avenir en se préparant à mener des combats vers une reconnaissance de l’expertise que nous détenons. L’évolution de la formation des masseurs-kinésithérapeutes fait partie intégrante de ce processus. Les étudiants, aujourd’hui participent à cette évolution et apporteront à leur tour le travail et la motivation nécessaire au développement de la profession de demain. Car ne l’oublions pas, l’objectif est avant d’être le plus efficace possible vis-à-vis des pathologies de plus en plus complexes affectant les patients.
S.T.
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