Comme exposé en première partie de cette étude, la Terre est le seul astre habitable dans le système solaire et sans doute dans une bonne partie de la galaxie. Il est donc largement temps que l’Humanité en prenne bien conscience car il n’existe aucune issue de secours, autrement dit aucun plan B pour échapper aux conséquences des dégâts commis depuis bien trop longtemps.
NUL N’EST PLUS À L’ABRI, AUSSI HAUT SE CROIT-IL PLACÉ OU PROTÉGÉ, LA FUITE EN AVANT VIS-À-VIS DES RESPONSABILITÉS PERSONNELLES ET COLLECTIVES NE CONSTITUE PAS NON PLUS UNE ISSUE DE SECOURS.
Afin de mieux percevoir la réalité de ce que représente l’Homme, rappelons qu’en moyenne, l’épaisseur de la croûte terrestre n’est que de 25 km, soit environ 2/1 000 du diamètre de l’astre. Quant à l’Homme, en considérant sa hauteur à 2 m, cela ne représente environ que 8 x 10-5 m par rapport à l’épaisseur de cette même croûte terrestre, autrement dit, il est à l’échelle d’une modeste bactérie.
QUE L’HOMME POURSUIVE SA VIE SUR TERRE OU QU’IL DISPARAISSE PAR SUITE DE SON COMPORTEMENT IRRESPONSABLE NE CHANGERA STRICTEMENT RIEN AU FONCTIONNEMENT DE L’ASTRE QUI L’ABRITE ET ENCORE MOINS À CELUI DE L’UNIVERS...
Si la forêt ne semble pas immédiatement, à elle seule, capable de remettre de l’ordre, peut-on au moins et sans grand risque d’erreur en estimer sa nécessité vitale qu’il paraît bien difficile de nier sans une bonne dose d’ignorance ou de mauvaise foi. Se réfugier dans sa bonne conscience ou fermer les yeux n’a jamais mené à rien de bon
ALORS, QUE FAIRE POUR AIDER L’AFRIQUE COMME L’EUROPE OU D’AUTRES CONTRÉES ?
Replanter des arbres ? Oui mais cela demande des souches et du temps afin d’obtenir une forêt digne de ce nom. Ensuite, la reprise des plans n’est pas assurée, d’autant plus si les populations environnantes n’y voient aucun intérêt. Veiller à la préservation des plantations, y compris par la force ? Cela n’a jamais mené à rien de bon... Pour cette méthode traditionnelle de replantation, des centaines de millions de Dollars ont déjà été engloutis pour un piètre résultat.
Reste, une fois de plus, à faire confiance à la généreuse nature et au bon sens, autrement dit : aider intelligemment cette même nature à se régénérer grâce à des dispositions simples, peu onéreuses, impliquant directement les populations locales à la réussite de l’entreprise.
DU BON SENS, TOUT SIMPLEMENT…
Si l’on considère les sols déforestés d’Afrique sachant que ce ne sont pas les seuls, la première chose à retenir consiste à ne pas apporter d’autres essences que celles localement adaptées et ancestrales.
Pour ce faire, la plus simple des solutions, déjà mise en œuvre par les agriculteurs locaux pour les cultures vivrières consiste tout simplement à construire de petits murets de pierres et/ou de terre placés perpendiculairement à l’écoulement des eaux pluviales. Les graines viendront alors s’y accumuler et germeront dès les conditions propices.
La sélection naturelle fera alors la suite... Il s’agit donc d’une régénération naturelle qui ne coûte rien ou presque. Toutefois, ce n’est évidemment pas la seule méthode !
Pour autant, où se trouve l’intérêt des populations locales, paramètre totalement incontournable ?
La réalisation de ces murets assurant le ralentissement de l’écoulement des eaux pluviales et de l’érosion du sol, les nappes phréatiques s’en trouvent d’autant alimentées ce qui est précieux en saison sèche.
La végétation reprenant rapidement vie compte tenu de la chaleur ambiante, à terme il est alors nécessaire d’ébrancher les arbustes de manière à en favoriser la croissance. Cet ébranchage devient source de bois de chauffage ce qui, petit à petit, dispense de l’achat du gaz et autres combustibles fossiles pour la cuisson des aliments, voire pour le chauffage en période hivernale.
Tout le monde y retrouve alors son compte et au fur et à mesure que l’évapotranspiration de la végétation croît, les pluies reviennent, la température diurne baisse, la température nocturne s’élève grâce à la restitution des calories accumulées durant le jour, la poussière s’éloigne, la vie harmonieuse reprend ses droits et l’économie aussi mais sous une autre forme, nettement plus intelligente.
FORÊTS COMMUNALES ET DOMANIALES AFRICAINES
Les dispositions précédentes, très simples dans leur réalisation, doivent s’accompagner d’espaces protégés. Non pas sous couvert d’une quelconque contrainte étatique mais à travers des dispositions réglementaires simples, librement acceptées, visant à promouvoir des forêts communales et domaniales, régulièrement surveillées. Il s’agit en quelque sorte, d’une politique de « taches d’huile » visant à étendre petit à petit le domaine couvert en impliquant directement les municipalités et donc leurs habitants.
En descendant au plus petit niveau de la vie sociale locale ce qui est incontournable, cette disposition se révèle à terme infiniment plus efficace que des directives venant des sommets de l’État, par nature perçues et souvent considérées comme anonymes et contraignantes par les autochtones. Il devient alors beaucoup plus aisé de faire passer le message salutaire et de surveiller les massifs forestiers ainsi en voie de repeuplement.
CES DEUX SITUATIONS NE SONT-ELLES PAS PLUS SOURIANTES ET AGRÉABLES À VIVRE ? ..
COMMENT FAIRE PASSER CE MESSAGE ?
Il existe quatre voies majeures.
La première relève de la volonté politique, voire individuelle, appliquée dès le plus jeune âge via l’éducation à l’école.
Les enfants étant toujours intéressés par la nature, quelques explications simples suffisent généralement à éveiller leur intérêt qu’ils conserveront et qu’ils sauront parfaitement transmettre à leurs parents.
La seconde se rapporte, naturellement, aux médias dont les journaux et Internet à travers des articles très didactiques mais toujours sérieux, aisément accessibles au plus grand nombre, la radio et la télévision sous couvert d’émissions idem, montrant aussi des résultats déjà obtenus et à ce jour vérifiables.
Leur rôle dans la prise de conscience individuelle est incontournable.
La troisième, largement aussi importante que les deux précédentes, concerne les autorités religieuses, quelle que soit leur confession. En effet, il n’en existe aucune qui professe de détruire la nature, bien au contraire. C’est donc à travers l’éducation religieuse sous toutes ses formes que le message doit également passer.
Il n’est d’ailleurs sans doute pas inutile de rappeler que dans bien des peuplades dites : primitives (îles du pacifique, Indiens d’Amérique du Nord, peuplades d’Afrique et d’Asie...) l’arbre était considéré comme sacré ce qui revient aussi à une forme de préservation de la nature.
La quatrième se rapporte à l’enseignement pour lequel il n’est sans doute guère besoin d’épiloguer quant à la nécessité de favoriser des cursus universitaires comme des formations techniques ayant pour objet la véritable écologie de terrain afin de favoriser au mieux l’application de ce qui précède et de ce qui suit conduisant naturellement à la prise de conscience et à l’implication volontaire des populations.
Rappelons également que toutes les grandes civilisations qui ont disparu, telles celles d’Égypte et de Nubie, de Perse, de Grèce, du Sahara, etc. ont toutes laissé derrière elles des déserts... Est-ce bien un hasard ?
Si nous continuons comme cela, la nôtre est -elle bien éternelle, même si nous en sommes persuadés ?
Quels que soient ses moyens technologiques et ses ambitions, l’Homme n’a aucune possibilité de lutter avec la planète qui l’héberge gracieusement, pas plus que de remettre en cause les lois immuables de la thermique et de la mécanique.
Imaginer un instant que grâce à sa technologie moderne et à son système financier l’Homme du XXIè siècle et des suivants va réussir à conjurer les dégâts qu’il a lui-même engendrés, relève clairement de l’ignorance et de l’infantilisme.
LES VILLES
En Europe, par suite du revête ment bitumineux des voies de communication et des constructions, les grandes villes présentent une étanchéité aux eaux pluviales voisine de 70 à 80 %.
En Afrique, la situation est assez différente puisque le niveau d’équipement, routier, en particulier, y est moins important si bien que l’étanchéité du couvert urbain est plus faible.
En revanche, le niveau de poussières de toutes natures, généré par la circulation automobile y atteint des sommets ce qui, accessoirement, n’est pas sans graves conséquences quant à la santé des individus.
Ce nuage quotidien de poussières dont l’épaisseur ne dépasse généralement guère quelques centaines de mètres de hauteur, est largement suffisant pour favoriser le piégeage des rayons infrarouges du soleil si bien que la température devient plus élevée qu’en campagne, un état qui n’arrange rien à la situation, y compris pour le développement des parasites tels les moustiques et autres insectes nuisibles.
Ici encore, même s’il ne faut pas en attendre des miracles, une ferme politique concourant au développement de la végétation urbaine de grande taille aurait néanmoins les meilleurs effets, tant en ce qui concerne la filtration des poussières qu’en ce qui concerne le ruissellement des eaux de pluie et à terme, naturellement, l’alimentation des nappes phréatiques.
Une ville nouvelle, baptisée « Liuzhou Forest City », devrait sortir de terre d'ici 2020 dans le sud de la Chine
LES ÉCONOMIES D’ÉNERGIE
Ici à nouveau, ce qui précède rejoint ce qui suit... Particulièrement pour le continent africain déjà financièrement très endetté, les conditions de vie étant par ailleurs difficiles et la population augmentant sans cesse, surtout au niveau des agglomérations, la consommation de combustibles d’origine fossile ne cesse également de croître, que ce soit pour la circulation automobile ou que ce soit pour l’alimentation des groupes diesel- électriques des centrales. À cela, s’ajoute un légitime besoin de confort, entraînant une surconsommation via les climatisations.
Étonnamment, aucun effort structuré n’apparaît quant au développement de l’énergie solaire et pour celui de la biomasse alors que de vastes terres restent totalement incultes, plus ou moins stérilisées par des brûlis réguliers et qu’ailleurs, comme dans les villes, les déchets s’accumulent.
À ce propos, rappelons que dans les années 20 les groupes de la centrale diesel- électrique de Ouagadougou, au Burkina Faso (appelé à l’époque, Haute Volta) étaient alimentés en... huile de ricin... localement produite !..
Naturellement, si l’on ne peut pas comparer la consommation d’électricité de l’époque avec celle d’aujourd’hui, ce qui est vrai pour les autres agglomérations d’Afrique, il serait néanmoins particulièrement judicieux de rapidement favoriser :
En premier lieu, l’énergie solaire dont ces pays sont gratuitement inondés dont en particulier : fours pour la cuisson des aliments, fours pour l’artisanat, pour le chauffage nocturne par accumulation de chaleur durant la journée... tout ceci à partir de moyens très simples. Toutefois, l’électricité à partir de cellules photovoltaïques doit faire l’objet d’une réflexion approfondie car non écologique.
En second lieu, la récupération des déchets urbains pour la bio-fermentation et la production de gaz.
En troisième lieu et à terme, sans surtout porter atteinte à l’alimentation des populations, de raisonnablement développer les agro-carburants, chaque fois que cela est possible.
Là encore, la qualité de la vie et l’économie des pays y retrouveraient vite leur compte. De même et toujours... Le reboisement et son entretien intelligemment assistés par l’Homme, tout en participant activement à redonner une véritable qualité de vie, se révèleraient par ailleurs comme l’une des premières sources de combustibles, solide, liquide et gazeux, sinon la première.
AGRO-CARBURANTS : DANGER !..
Également appelés biocarburants mais qui n’ont rien de biologique puisque largement issus de l’agriculture intensive qui utilise pour cela des produits chimiques de traitement et des engrais idem, lesquels sans doute pour se donner bonne conscience sont pudiquement appelés : phytosanitaires.
En première approche, les huiles issues du pressage ou des distillats de plantes apparaissent néanmoins intéressants à plus d’un titre puisque leur cycle de carbone est neutre vis-à-vis de l’atmosphère terrestre.
En effet, une plante à huile (colza, ricin, tournesol, palme, etc.) doit avant tout sa croissance à l’énergie solaire qu’elle reçoit et à la qualité du sol sur lequel elle pousse.
En revanche, hormis les traitements chimiques particulièrement polluants nécessités par un rendement élevé, ces cultures à destination industrielle imposent de très grandes étendues de terres et stérilisent ainsi ces mêmes surfaces au détriment des céréales destinées à l’alimentation humaine (riz, mil, etc.).
De plus, leur extension, essentiellement favorisée par la demande des pays industriellement développés, s’accompagne d’importantes déforestations comme en Indonésie, par exemple. Le bilan est donc très négatif d’un point de vue écologique et humain.
C’est donc pourquoi, ces cultures motivées par de puissants intérêts financiers doivent être maîtrisées de manière à ne pas porter atteinte à l’alimentation des populations. Dans le cas contraire, il s’agit d’une illusion de richesse qui a toutes les chances de mener le pays concerné vers une ruine programmée, sauf momentanément pour quelques-uns.
Il en est de même de la cession de terres à des pays étrangers ce qui représente deux dangers immédiats :
Une diminution de la surface cultivable et donc de revenus agricoles.
À terme, une possible pression géopolitique très dangereuse pour les pays concernés, voire pour une région.
Dans l’un ou dans l’autre cas les populations concernées sont perdantes.
CONCLUSION
Elle s’énonce d’elle-même... Faut-il renoncer au confort de vie et revenir à la bougie pour s’éclairer, aux peaux de bêtes pour s’habiller et au transport hippomobile pour se déplacer comme le suggèrent certains ?.. Certes non !..
Néanmoins, continuer sur la lancée d’un type de société où la consommation de biens matériels dont la fabrication relève de prélèvements inconsidérés et à bas prix dans la nature, est tout simplement suicidaire.
Pour l’avenir, compté désormais à court terme, est-il acceptable et intelligent de se contenter des tempêtes sur l’Europe, des cyclones à répétition aux Etats-Unis, en Extrême-
Orient, des grands incendies de forêts provoqués par de durables sécheresses et des températures anormalement élevées comme en Grèce, au Portugal, en Amérique du Nord, en Australie, voire même en France ?..
Est-il agréable de subir de longues périodes de vents de poussières sur l’Afrique de l’Ouest et de laisser le désert avancer un peu plus chaque année ?..
Est-il acceptable de voir se développer de plus en plus de pathologies, parfois aux conséquences fulgurantes.
Il y a environ 12 000 années de cela, si le déluge a réellement existé, ce qui semble de plus en plus probable, la vie put rapidement repartir grâce à l’eau.
Aujourd’hui, le risque inverse paraît s’être enclenché : celui de griller au soleil et de transformer la planète en astre mort ou à minima, bien mal en point, ce qui est infiniment plus grave. La multiplication des grands incendies de forêt devrait interpeler.
La résignation, le laisser faire, l’illusion, les intérêts politico-financiers ou personnels n’ont jamais mené à rien de bon...
Revenant à la seule Afrique, sur le constat actuel, la question qui se pose désormais est de savoir quelles seront dans 20 ou 30 années les conditions de vie au Mali, au Burkina Faso, au Niger, au Cameroun, y compris au Maghreb et ailleurs mais aussi à quel prix ! Coupures de courant électrique, vents de sable, accumulation des déchets de toutes sortes, températures excessives, pathologies diverses, etc. risquent d’être le lot quotidien de chacun, quelle que soit sa situation sociale.
Quant au reste du Monde, les prémices de gros déboires que l’Humanité sera parfaitement incapable de maîtriser commencent à bien se faire jour.
AU-DELÀ DE PUÉRILES CONFLITS POLITIQUES ET/OU D’INTÉRÊTS PERSONNELS PARFAITEMENT ILLUSOIRES QUE PERSONNE N’A JAMAIS PU EMPORTER DANS SA TOMBE, IL EST DONC URGENT QUE TOUTES LES MESURES SALUTAIRES, À BAS COÛT FINANCIER, IMPLIQUANT DIRECTEMENT LES POSSIBILITÉS ET L’INTÉRÊT PARTAGÉ DES POPULATIONS LOCALES SOIENT IMMÉDIATEMENT MISES EN ŒUVRE FAUTE DE QUOI, DANS QUELQUES DÉCENNIES, AUTREMENT DIT : DEMAIN, BIEN DES RÉGIONS DU MONDE DONT L’AFRIQUE EN PREMIER, AURONT SANS DOUTE CHANGÉ D’ASPECT CAR MALGRÉ TOUTES SA TECHNOLOGIE, L’ÊTRE HUMAIN N’EST PAS À LA HAUTEUR.
La lutte contre le réchauffement planétaire réclame la sincère coopération de tous les pays et une fraternité mondiale. Sans toutefois préjuger de son avenir politique et de quoi que ce soit, retenons néanmoins ces trois mots d’un ancien Président des Etats-Unis :
YES, WE CAN !..
(Oui, nous pouvons)
Et le monde refleurira... Et la paix reviendra dans la sérénité pour le développement durable de l’Humanité et de l’intelligence...
POUR LES DÉCENNIES QUI VIENNENT, LAQUELLE DE CES QUATRE SITUATIONS ALLONS-NOUS PRÉFÉRER SUR LA SEULE PLANÈTE QUI NOUS HÉBERGE AVANT CERTAINEMENT TRÈS LOIN AU SEIN DE NOTRE GALAXIE ?
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