SEPTEMBRE 2018

Il y a cinquante ans : Prague dans la tourmente

par Gérard BRAZON


Le 21 août 1968, il y aura 50 ans que les chars soviétiques, devenus le symbole de l’occupation communiste Russe entraient de nouveau à Prague. Staline était mort, mais la dictature soviétique était encore là, impitoyable. 

Déjà le 4 novembre 1956, la violence communiste avait démontré son penchant inné pour la mort des résistants, ces combattants de la liberté en Hongrie. Aujourd’hui, un hors-série du journal Le Monde tente, à travers les propos de Catherine Horel, une habituée de France Culture, historienne de l’Europe centrale, de salir Victor Orban en le soupçonnant de « réécrire l’histoire de son pays en affirmant que 1956 ne serait qu’un épisode d’une longue histoire nationaliste que le catholicisme accompagne depuis la conversion à celui-ci par les grands aïeux ». Comment nier le droit au peuple Hongrois d'écrire son histoire ! Comment nier que l'histoire de la Hongrie ne se découpe pas en fonction de ce qu'en pensent les gauchistes de tous bords. La Hongrie a le droit de regarder son histoire, de l'accepter et de ne pas, comme le font les gauchistes Français de l'Éducation nationale, la réécrire ou d'en retirer des héros nationaux comme Charles Martel, Louis XIV, Napoléon et demain de Gaulle !
Le PCF a d'ailleurs réécrit la sienne sur sa résistance et a passé sous silence sa collaboration avec les Nazis jusqu'en juin 1941 ! Quand pense « Le Monde » ?
L’épisode de la dictature communiste sanguinaire est loin et la Hongrie est, et reste. Tous les grands chefs d’état dignes de ce nom ont accepté l’ensemble de l’histoire de leur peuple ! Victor Orban a fait de même ! Le bon comme le mauvais d'ailleurs, en évitant absolument de tomber dans le piège de la repentance qui détruit à terme les nations.
L’étudiant Jan Palach, né le 11 août 1948 à Prague, s’est suicidé le 16 janvier 1969 en s’immolant pour protester contre les chars soviétiques entrés dans Prague. Un conducteur de tramway parviendra à éteindre les flammes et à l’emmener à l’hôpital, brulé à 85 %.
Il est mort le 19 janvier 1969.
A son enterrement, le cortège de milliers d’étudiants fut mené par le recteur de l’Université Charles et par les professeurs de la faculté de philosophie. Le suicide d’un jeune homme de 21 ans provoqua une vive émotion en Tchécoslovaquie, en Europe et dans le monde. Jan Palach ne sera pas le seul à mourir immolé pour protester contre l’occupation soviétique. Ni en Tchécoslovaquie, ni dans les autres pays du bloc communiste.
Georges Marchais, en visite en Roumanie avec son ami dictateur Ceausescu a pu dire sans honte que le bilan des dictatures communistes à l’Est était « globalement positif » !
Le communisme ne fut qu’un long chemin d’os broyés, de sang versé, d’assassinats, de camps de concentration et de déportations de peuples soumis. 
Gracchus Babeuf, fils de cette révolution mortifère française de 1793, admirateur de Robespierre, fût l’inventeur de cette idée « communiste ». Il n’avait certainement pas imaginé les millions de morts que cette idée de la collectivisation, de l’égalité absolue, du partage de gré ou de force allait produire !
Combien de ces régimes ont-ils trouvé leurs origines dans la misère des peuples, la famine, les abus de pouvoir. Combien de morts dû au socialisme puis au communisme ?
Le 21 août 2018, il n’y a plus de Tchécoslovaquie. Chaque peuple a réparé les inepties des traités de l’après-guerre 1914-18. Inepties qui apportèrent la seconde guerre mondiale !
De même pour la Yougoslavie. À terme, les peuples n’acceptent pas d’être sous le joug d’étrangers. L’Union Européenne, cette nouvelle entité dominante des nations qui la composent, en fera certainement les frais d’ici peu. Aucun peuple ne peut accepter que l’on méprise sa culture, sa langue, sa monnaie, son histoire, ses racines, ses croyances !
L’Union Européenne détruit les fondations des nations. La culture française y est niée, y compris par un président fantoche qui affirme qu’il n’y a pas de culture française et que nous aurions été des nazis en Algérie.
Il ne cesse de valoriser la langue anglaise et de parler de l’Europe comme d’une vraie nation, ce qu’elle ne peut-être, par définition. L’Union Européenne, ce nouvel empire soviétique disparaîtra de gré ou de force, et c’est l’Europe de l’Est qui nous montre l’exemple comme hier, en 1956 à Budapest et à Prague en 1968. C’est de l’Est que vînt l’arrêt de l’invasion des Turcs devant Vienne au XVIIe grâce à la persévérance et au courage de ces peuples, mais aussi à la témérité du roi Jean III Sobiesky et de ses chevaliers ailés !
La France doit cesser de mépriser ces peuples de l’Est. Elle doit se souvenir surtout de ce qu’elle a été le berceau d’un grand peuple. Elle doit tendre la main à la Russie qui a su sortir de son sommeil après 75 ans de dictature communiste.
Nous avons nous aussi nos « Jan Palach ». Des femmes et des hommes de courage qui, bien qu’ils aient été le plus souvent minoritaires, ont su se battre contre tous les oppresseurs. Nous avons des combattants qui ont su ouvrir la route de la résistance contre les envahisseurs anglais, puis prussiens et allemands. Aujourd’hui, c’est contre l’islamisme et ses alliés bruxellois de l’Union Européenne qu’ils résistent.
Rien n’est inéluctable. « L’avenir appartient à celui qui a la plus longue mémoire », disait Nietzche. À celui qui n’oublie pas d’où il vient et qui il est, qu’importe soit son origine pour peu qu’il soit pleinement de France, qu’il y adhère et accepte son histoire pleine et entière.
Grâce à des résistants et à des Jan Palach, le nazisme et le communisme n’ont pas vaincu les peuples. Nous vaincrons l’islamisme car nous avons des « Jan Palach » dans chaque région, parmi nos lecteurs, nos rédacteurs et contributeurs ! 
Pensez-y en ce mois de septembre 2018 mais pensez aussi à ce que Jan Palach a dit avant de mourir : « Mon acte a atteint son but, mais que personne ne m’imite… Que les vivants se consacrent à la lutte ! ».

G.B.

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