Pour le Général Soubelet, vice-président d'Objectif France, l'État doit résoudre sans traîner la ségrégation religieuse, sociale et ethnique qui s'instaure dans les « ghettos » français. Dans cette tribune, il enjoint le Président de la République et le gouvernement à tenir sans tarder un discours de vérité.
Finalement la situation intérieure est plus grave que prévu. C'est le triste constat de ceux qui gouvernent le pays et qui ont été sourds aux avertissements et aux informations des acteurs de terrain qui vivent quotidiennement les dérives de notre société.
Mais depuis le départ de Gérard Collomb, les langues se délient.
Souvenons-nous du funeste discours du ministre de l'Intérieur sortant qui, au détour d'une phrase, prophétise que nous vivrons bientôt « face à face » !
Mais c'est déjà le cas dans beaucoup de quartiers de nos villes de France.
« De France ? » rétorqueront les adeptes de la provocation, tant il est difficile d'imaginer que certaines rues avec leurs échoppes, leurs commerces divers et le profil des passants ont un lien avec les racines de notre pays.
Faire ce constat, ce n'est pas offenser ceux qui ont rejoint la France à différentes époques venant des pays d'Afrique noire, subsaharienne et du Maghreb. Ils se sont organisés. Tout seuls.
La colère qui s'exprime de plus en plus ouvertement ne doit pas s'adresser à tous ces « nouveaux résidents » arrivés dans notre pays, mais aux gouvernants et aux élus qui ont préféré fermer les yeux et ne jamais expliquer qu'un pays comme la France se mérite.
Oui, il se mérite, parce que vivre en France est un privilège. Nous avons une histoire, des lois, des règles, des usages, une organisation sociale protectrice et une tradition d'accueil.
L'accueil ne se résume pas à dire bonjour, faire un sourire commercial, fournir un logement à loyer modéré et une couverture sociale à des déracinés.
C'est encourager les arrivants « légaux » à s'inclure dans un monde nouveau avec des explications et un accompagnement. Tout doit leur être inculqué : notre modèle, notre langue, notre devise, notre mode de vie.
Finalement, par manque d'attention et parfois par calcul, les élus ont laissé des communautés se constituer et s'organiser. Cette cohabitation avec le reste de la société est devenue un affrontement, car toute une génération issue de cette ghettoïsation ne se sent pas française et essaie de régler ses comptes.
Elle le fait sur fond de radicalisation, dans deux registres : religieux et économique. Sur le plan religieux, les prosélytes de la charia n'ont pas de mal à promettre un monde meilleur à des jeunes majoritairement nés en France mais sans véritables racines, et qui sont en attente d'une reconnaissance. Sur le plan économique, c'est l'obtention d'un « statut social » et donc de l'argent par n'importe quel moyen qui motive bon nombre d'entre eux.
L'argent devient souvent la seule vraie religion.
Beaucoup de quartiers sont gangrenés par le commerce souterrain. Le trafic de stupéfiants et le régime de terreur qui l'accompagne rythment la vie d'un grand nombre de barres d'immeubles, où les jeunes délinquants perçoivent des rémunérations dignes de cadres et de chefs d'entreprises, qu'ils soient guetteurs, nourrices ou têtes de réseau.
Cette économie parallèle fait vivre au bas mot des centaines de milliers de personnes, et s'y attaquer causera une déstabilisation dont personne ne mesure l'ampleur et qui effraie nos gouvernants. Des solutions existent. Elles sont sur la table.
Face à ces graves difficultés une réaction s'impose. Sans tarder, car l'inaction augmente la difficulté et les dégâts potentiels.
L'islam radical doit être combattu car il menace les fondements de notre démocratie. Donnons des signaux forts.
Ayons une vraie stratégie pour lutter contre les fichés S.
Sanctionnons les appels publics à la violence de certains imams, qui plus est dans une langue qui n'est pas la nôtre. S'ils sont Français, ils doivent être jugés et interdits de prêcher dans les mosquées. S'ils sont étrangers, ils doivent être expulsés et définitivement interdits de territoire français.
Arrêtons de tolérer une pratique vestimentaire interdite, en particulier le niqab et la burqa, pour des raisons qui relèvent à la fois d'une certaine conception de la femme, du respect de la loi et d'impératifs de sécurité. Ces tenues n'ont aucun fondement religieux et sont surtout une provocation à laquelle, par lâcheté, personne ne réagit.
Et ne nous laissons pas impressionner par les déclarations du Comité des droits de l'homme de l'ONU sur le port de la burqa. L'interventionnisme de certains comités d'experts dans la vie interne des États est intolérable.
En acceptant tout, au nom d'une conception dévoyée de la tolérance défendue par des pseudos défenseurs de la « diversité », des Français, parfois eux-mêmes issus de l'immigration, se sentent déjà étrangers dans leur propre pays.
La vérité est qu'il n'y a pas de place en France pour les pratiquants d'une confession qui considère que les prescriptions religieuses prévalent sur les lois de la République.
Il faut le dire clairement.
Pourquoi, depuis si longtemps, avons-nous peur d'assumer ce que nous sommes ?
D'une part parce que les pouvoirs successifs ont tout fait pour donner à chacun le minimum afin qu'il ait plus à perdre qu'à gagner en manifestant son désaccord. D'autre part, en raison d'un prêt-à-penser qui a marginalisé très longtemps les défenseurs des principes et des valeurs de ce qui fait la France.
Triste résultat : la montée des extrêmes.
Traitons ces questions sans peur et sans calculs.
Le rôle de la puissance publique est de protéger efficacement tous les Français quelle que soit leur origine, leur couleur de peau, leur religion, leurs opinions, qui souhaitent vivre paisiblement. Nous devons affirmer haut et fort le principe intangible de la primauté des lois de la République, et les appliquer sans faiblesse.
Avec humanité et mesure, mais de manière impitoyable pour ceux qui ne respectent rien et ne raisonnent qu'en termes de rapports de force.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Ministres, nous n'en attendons pas moins de vous.
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