La cour de cassation a remis en cause la condamnation de cet activiste pro-migrants, qui avait aidé des clandestins à passer la frontière franco-italienne. Avant, on appelait ça des passeurs, maintenant la justice estime la dimension « humanitaire ». L'individu contre l'État, contre la société. Une décision tout à fait dans l'air du temps.
Cédric Herrou, militant pro-migrants, avait été condamné à 4 mois de prison avec sursis pour avoir aidé des immigrés clandestins à passer illégalement la frontière entre la France et l'Italie et les avoir hébergés illégalement. La Cour de cassation a partiellement cassé cette condamnation et a renvoyé devant la Cour.
Cela intervient1 après que le Conseil constitutionnel ait déclaré cet étrange principe de fraternité, qui empêche toute sanction pour l'aide désintéressée apportée aux immigrés clandestins. Ce qui permet de petit à petit détruire la barrière entre immigration légale et clandestine. Mais l'aide à l'entrée illégale sur le territoire était encore illégale. Ce que la législation nationale a entériné.
Étrangement, alors que l'aide à l'entrée illégale reste incriminée, la Cour de cassation n'a pas jugé utile d'y porter attention et a tout renvoyé en bloc devant la Cour d'appel. Finalement, la Cour de cassation termine le travail, surtout dans la foulée du Pacte de Marrakech, en mettant de facto un terme à la condamnation de l'aide à franchir illégalement les frontières.
En revanche, reste une atteinte2 à la propriété, chaque époque a ses priorités :
La condamnation pour « installation sur le terrain d’autrui sans autorisation » reste elle maintenue. Cédric Herrou a en effet utilisé un site appartenant à la SNCF à Saint-Dalmas-de-Tende, inoccupé depuis de nombreuses années, pour loger certains des migrants recueillis.
C'est encore un coup porté aux frontières, donc à l'Etat, dans ce monde global, qui nie les peuples au profit de certains individus.
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