À n’en point douter, n’est-il pas utile de se demander combien cherchent toujours à démontrer le fameux mouvement perpétuel... Sans trop commettre d’erreur et sans jeu de mots, on peut estimer que la quête de cet idéal physico-mécanique n’est pas prête de s’arrêter. Pourtant, il ressort que de nombreux gouvernements qui composent l’empire étasunien, pour ne citer que lui car c’est aussi plus ou moins vrai ailleurs, l’ont trouvé depuis longtemps sans que quiconque en fasse état mais comment cela est-il possible ? Tout simplement parce qu’à l’évidence il s’agit d’un secret politique et comme disait le regretté Coluche (Michel Colucci) : ²les raisons d’État sont des tas de raisons².
Pour mémoire, le principe du mouvement perpétuel est très simple, tel cet exemple :
Supposons un barrage hydraulique avec à son pied une turbine accouplée à une pompe affichant la même puissance que la turbine. Cette dernière est entraînée par la colonne d’eau du bassin amont, contenue par le barrage ce qui permet à la pompe de puiser son eau dans le bassin aval, là où rejette la turbine, puis de la renvoyer vers le haut dudit barrage. Ainsi le cycle continue sans aucune intervention.
Dans le genre, on pourrait aussi imaginer une batterie électrique alimentant un moteur du même nom, accouplé à une génératrice reliée à la batterie. De cette manière, la génératrice recharge au fur et à mesure la batterie qui ainsi ne s’épuise jamais…
N’est-ce pas merveilleux ?.. C’est très fort mais il fallait quand même y penser !
Évidemment, la question qui se pose immédiatement est la suivante : quelle peut bien être l’utilité d’une telle installation ?.. Manifestement, il s’agit ici de la première réflexion de quelqu’un de bon sens. Cependant, revenons au premier montage…
Quoi qu’il en soit, ce système fonctionne tant que le bassin amont du barrage est alimenté par un ou par des cours d’eau mais aussi par les pluies1. En effet, pour que le bassin amont du barrage maintienne son niveau, il faut que toute l’eau du bassin aval, celui où puise la pompe, remonte à 100 % sinon le niveau du bassin amont va baisser jusqu’à la tuyauterie d’alimentation de la turbine ou peu s’en faut, laquelle alors s’arrêtera mais pourquoi ?.. Tout simplement parce qu’un tel système pour être pérenne, nécessite un rendement à minima de 100 % des différents composants. Or, ce n’est pas le cas puisque dans la réalité ou dans la vraie vie, comme l’on dit, il est sensiblement le suivant :
0.90 % pour la turbine et 0.9 % pour la pompe ce qui conduit à un rendement global voisin de 0.9 x 0.9 = 0.81 duquel il faudra ôter les frottements dans les tuyauteries, appelés perte de charge.
Il n’est alors pas difficile de comprendre que cette pompe ne remontera au mieux sous forme d’eau qu’environ 75 à 78 % de l’énergie disponible au pied du barrage, celle qui fait fonctionner la turbine.
Cependant, comme ci-dessus souligné, là ne s’arrête pas la chose car à quoi peut bien servir un tel système qui fonctionne en autarcie, autrement dit, duquel l’on ne puisse retirer aucun avantage ? A part le regarder fonctionner, c’est à peu près la seule satisfaction !
Par analogie, on constate que les économies de nombreux pays qui composent l’empire étasunien dont en particulier celle de la France, apparaissent parfaitement répondre à l’image de ce barrage hydraulique dont le niveau de l’eau contenue ne peut que baisser, sauf à être alimenté par des rivières et par les pluies.
Par conséquent, il nécessite donc un appoint permanant qui soit équivalent, en simplifiant, à la perte de rendement et de charge des divers composants, soit 100 – »75 : »25 %.
L’autre question qui se pose consiste à savoir où réside l’eau qui ne peut pas remonter dans le bassin amont du barrage. Tout simplement, elle s’accumule dans le bassin aval sans que l’on puisse en faire grand-chose car son énergie n’est plus disponible (énergie potentielle), sauf peut-être à ce qu’elle alimente le bassin amont d’un autre barrage situé plus bas mais ceci est une autre histoire qui nous éloigne de l’objet de cet article… Encore que…
Si maintenant on considère les organisations économiques, dites modernes, sauf à faire preuve de naïveté, sous différentes formes l’on ne peut alors que constater petit à petit leur épuisement. Toutefois, au moins en apparence, leur niveau visible est cependant maintenu par deux moyens que sont, d’une part l’emprunt alimenté par la fabrication de papier monnaie, d’autre part la ponction financière perpétuelle dans la poche du contribuable, lequel ainsi s’épuise aussi petit à petit.
Autrement dit, le budget des états qui alimente le niveau de vie des individus considérés, lesquels à travers leurs diverses charges financières alimentent le budget de ces mêmes états, revient au principe du mouvement perpétuel.
Comme cela ne peut pas fonctionner bien longtemps, il suffit de fabriquer du papier monnaie, un matériau qui ne repose sur aucune richesse tangible et de prélever à chaque fois un peu plus dans la poche de ces mêmes individus. Ils deviennent ainsi des contribuables/consommateurs de leurs propres prélèvements financiers à travers ce que leur redistribue l’État en question dont des subventions pour qu’ils achètent ceci ou cela mais qui ne sont que leurs propres impôts.
C‘est aussi ce qui explique que la relance de la consommation par la distribution de primes et autres aides, mesure chère à nos vaillants politiciens de tous poils, ne peut pas fonctionner puisqu’il s’agit toujours d’argent provenant essentiellement de la poche du contribuable/consommateur comme de tout ce qu’il peut entreprendre (entreprises et autres).
Acceptons néanmoins de retenir qu’il faut avoir fait de grandes études pour avoir mis cela au point et le comprendre. Génial, n’est-ce pas ?
Cependant, telle l’eau dans le bassin amont du barrage, le contribuable/consommateur n’est pas inépuisable d’autant qu’à ce jeu beaucoup déclarent forfait d’une manière ou d’une autre. Cela s’appelle faillites, fatigue excessive, suicides2, dépressions nerveuses, maladies, émigration en des pays soi-disant moins avancés, etc.
Parallèlement, il faut aussi s’accaparer des richesses là où l’on peut, autrement dit, de porter la guerre à droite et à gauche (pétrole, richesses minérales diverses…). Pour parfaire ces opérations, il suffit simplement de s’apitoyer sur le sort des populations ainsi martyrisées puis d’organiser des quêtes et autres souscriptions contre la faim dans le monde (par exemple) dont on ne voit généralement guère le résultat local.
Les médias constituant le relais privilégié pour justifier ces actions, il convient alors de régulièrement montrer des images d’enfants affamés ou affectés de diverses maladies, des colonnes de réfugiés chassés par des guerres nécessairement intestines et fratricides sans oublier de souligner l’action salutaires de certaines ONG comme celles des puissances étasuniennes qui viennent à leur secours.
À l’évidence, il s’agit bien là de l’appoint nécessaire pour maintenir le niveau apparent du barrage mais appliqué en matière de gestion sociétale.
Toutefois, si cette ficelle devient trop grosse, entendons par là que le contribuable/consommateur n’est pas nécessairement stupide, on peut toujours sortir un autre petit lapin du chapeau pour continuer à régner, les idées ne manquant pas pour cela sans qu’il soit nécessaire de réfléchir beaucoup ce qui peut s’avérer fatiguant.
Par exemple, réchauffement climatique ou pas, en ce début de XXIè siècle l’écologie politico-business dans toutes ses applications apparaît comme un excellent argument pour maintenir le niveau non pas de l’eau dans le bassin amont mais de l’illusion. Érigée en raison d’État, toute interrogation à son sujet apparaît désormais susceptible de se révéler iconoclaste et donc susceptible d’être sanctionnée en conséquence.
La comparaison avec le barrage hydraulique ressort toujours assez fidèlement puisque dans son cas, sans apport d’eau son volume disponible ne peut que diminuer de même que l’énergie à son pied vers la turbine qui lui doit son bon fonctionnement.
Ainsi, en ce qui concerne le type d’économie qui prédestine au destin de l’empire étasunien sachant qu’il n’y a évidemment pas que lui, pour maintenir un niveau de vie en apparence acceptable pour les populations, grâce au papier monnaie la dette financière devient vertigineuse. En effet, reposant de moins en moins sur des biens concrets et échangeables comme fournis par la production industrielle3, il arrive forcément un moment où cette même économie ne peut devenir que virtuelle ce qui tombe à point dans l’ère informatique en ce début du XXIè siècle.
C’est peut-être aussi ce qui explique cette autre géniale idée que sont les crypto monnaies comme le projet de supprimer l’agent liquide. De cette manière, l’humanité peut espérer vivre dans le merveilleux monde où tout sera virtuel, enfin débarrassée des tracas de la vie quotidienne. Ici encore, on voit que les bonnes idées ne manquent pas !
Quant à souhaiter que les diverses pressions dont fiscales sur les individus seront moins lourdes, on peut toujours aussi rêver virtuellement, d’autant que toute correction d’une quelconque dérive risque d’être également virtuelle pour eux.
Bref, si l’on accepte de revenir un instant vers notre barrage pris comme exemple bien réel et terre à terre, pour l’heure et sans faire preuve d‘aucun pessimisme mais simplement de réalisme, sans avoir effectué de savantes études, on peut estimer sans risque que la pression fiscale comme la nécessité de porter la guerre ici et là sont devenues une nécessité de survie pour l’Occident.
D’une part, pour garantir l’accès à bas prix aux richesses dont naturelles du voisin,4 d’autre part, pour vendre des armes puisque dans ces opérations il y a nécessairement un gentil et un méchant, comme au Far West avec les gentils cow boys et les vilains Indiens.
Les Balkans, l’Irak, la Syrie, la Lybie, l’Afrique sub-saharienne, etc. en constituent de très bons exemples...
En quelque sorte et à nouveau sans mauvais jeu de mots : coup double !
Une situation qui néanmoins, conduit tout droit ce même Occident vers l’épuisement et une crise mondiale dont la migration actuelle et à venir des populations ainsi exploitées ne constitue que l’une des conséquences.
Faut-il être intelligent pour avoir développé et ne pas hésiter à gérer un tel système !..
Évidemment, un pays comme la France où l’on ne fabrique plus grand chose se trouve des plus exposés puisque tributaire de l’emprunt bancaire pour sa survie et donc de plus en plus dépendant de la santé de ses voisins.
En revanche, c’est aujourd’hui bien moins le cas, sinon plus du tout, pour un pays comme la Russie, désormais beaucoup moins exposé puisque auto-suffisant à 100 % et ayant eu la sagesse de se débarrasser de la monnaie papier de l’Occident, autrement dit du Dollar tout en acquérant parallèlement un important stock d’or. Sage précaution !
Cumulo-nimbus en cours de développement. Prévision de gros orage économique et social sur l’empire étasunien.
Fort de tout cela, on peut alors aisément comprendre que des visiteurs venus de l’espace, analysant le mode de vie sur Terre, seraient pour le moins dubitatifs quant aux conséquences et à l’avenir dudit système. Lequel à terme, ne peut que s’autodétruire, tel le volume d’eau qui s’amenuise en amont du barrage s’il n’existe pas un appoint permanent mais qui, inévitablement si rien ne change fondamentalement, risque de devenir de plus en plus difficile à trouver pour ce qui concerne l’empire étasunien.
Une fois de plus, la Nature aura-t-elle réglé ses comptes avec des locataires pour le moins prétentieux et vaniteux qui ne respectent pas le contrat et l’empêchent ainsi de vivre sereinement sa vie…
Pour finir, ne s’agit-il pas également là de sélection naturelle pour des individus incapables de comprendre quoi que ce soit au film en couleur et en trois dimensions proposé par cette même Dame Nature ?
J-M. T.
(1) Il s’agit évidemment d’un schéma de principe sachant que l’on pourrait épiloguer sur la baisse de niveau et donc l’écart s’amenuisant entre l’alimentation de la turbine et le rejet de la pompe dans le bassin amont. Le détail n’est pas l’objectif pour cet exemple.
(2) Environ 8 000 suicides chaque année et 150 000 à 180 000 tentatives ce qui donne immédiatement une idée du moral des Français et de leur dynamisme.
(3) En 1981, le PIB de la France était représenté par l’industrie à concurrence de 38 %.
Il est aujourd’hui de 12 %, soit une perte vertigineuse de 26 % en 38 années. Or, l’industrie représente le support privilégié pour exporter des biens manufacturés, générateurs de revenus financiers et donc d’équilibre du budget de la nation.
Faut-il alors être surpris par la situation actuelle du pays qui survit grâce à l’emprunt ?
(4) Par exemple, voir le prix du pétrole brut et du charbon.
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